comment est née la frange ?
j’ai adoré mes années d’études latines au collège calvin dans les années 80.
par la suite ce fut plus compliqué, moins passionnant.
l’université, les sciences économiques. bon.
puis, la découverte de l’économie du monde culturel, la production. fascinant. une révélation.
des rencontres. des très marquantes. une carrière et aussi ma vie, mes enfants, mon divorce.
des collaborations compliquées hélas.
bref 30 ans se sont écoulés.
aujourd’hui, comme le faisait mon grand-père paysan dans les abruzzes, j'ai creusé de nouveaux sillons et semé de nouvelles graines.
alors j’ai créé la frange.
il s’agit d’un lieu dont je rêve depuis 30 ans, ouvert à tous.x.tes, à toutes les générations, où l’on achète de la laine, ou l’on boit un verre s’affichant son tricot à la main.
je tenais aussi à faire découvrir les tableaux de mon grand-père, Attilio De Chellis, qui ont illuminé toute mon enfance et mes vacances romaines.
aujourd'hui ses portraits et scènes des années 60 habillent les cartes postales de la frange, le plafond de l'arcade, et certaines images de ce site internet...
je sais, d’aucuns penseront que le tricot n'est qu'une histoire de femmes ! et bien ces d’aucuns se tromperaient résolument ! les hommes ont toujours tricoté: les marins islandais, les bergers des landes, ceux des andes, les soldats italiens… les femmes aussi bien sûr, et de tout âge contrairement aux poncifs qui persistent.
j’ai appris à tricoter à l’école, c’était il y a 50 ans. Le tricot n’était enseigné qu’aux filles. aujourd’hui il n’est plus enseigné du tout et cela est bien dommage.
il ne s’agit pas que de laine, de tricot et de crochet. il s’agit aussi d’échanges, de culture, et du mélange de génération. un lieu d’intégration je l’espère aussi.
un joli minestrone comme disait mon père.
tiziana